Impossible de surfer sur la blogosphère littéraire sans tomber sur des articles parlant de la PAL, ou Pile à lire pour les non initiés, de la personne qui tient le blog. Ils sont plutôt variés : Dans ma PAL qui présente un ouvrage de cette dernière, les PAL du mois (ou de saison), les In my mailbox qui en montre l’augmentation… Il y a une véritable obsession qui se développe autour de ces livres que nous achetons et qui attendent d’être lus. Je dois avouer que, comme bon nombre de blogueurs littéraires, elle est toujours dans un coin de ma tête et je faisais aussi souvent des articles en relation avec cette dernière, notamment les In my mailbox. Je me suis essayée cet été à une PAL d’été mais sans grand succès !
Elle peut être une source de plaisir : voir tous les livres qui restent à lire, la promesse de bons moments à passer, la diversité également des lectures qui s’offrent et le choix, le fait de ne jamais être à court de lectures… Les arguments ne manquent pas. Certains se fixent des règles, d’autres non. Pour d’autres, la voir ne constitue plus un plaisir mais une angoisse, un stress de voir autant de livres, de ne pas avoir l’impression qu’elle baisse, de savoir que certains livres s’y trouvent depuis des années… Il peut y avoir une idée de nécessité, d’obligation. J’avoue me situer dans cette dernière catégorie.
Comment cette pile s’est-elle composée ? A travers le temps. J’ai connu l’univers des blogs via la blogosphère littéraire. Les tentations étaient nombreuses, comme la volonté de tout lire pour proposer toujours du contenu à mes lecteurs et notamment des lectures récentes. A force, j’ai accumulé beaucoup trop de bouquins et acheter était (et est toujours) un énorme plaisir. J’adorai voir augmenter cette petite pile et, à l’époque, je lisais énormément. Mon rythme a bien diminué depuis. Cependant, depuis quelques temps, je ne la vois plus du tout comme un plaisir.
Pourquoi est-elle devenue une angoisse ? Pourtant, je n’ai pas une pile excessive de livres à lire. Elle est en dessous d’une cinquantaine de livres à lire mais c’est déjà beaucoup trop pour moi. Je me sens obligée d’y piocher à chaque fois que je dois choisir ma prochaine lecture. J’ai tendance à culpabiliser dès que j’achète un nouveau livre et ce sentiment m’accompagne même quand j’emprunte. Elle est presque toujours dans mes pensées et la voir ne me procure plus aucun plaisir. Il y a un côté forcé pour certains livres et, plus encore, parfois, plus aucun d’entre eux ne me fait envie.
C’est une des raisons qui me poussent à essayer de la vider un maximum, afin de repartir sur de bonnes bases par la suite. J’aimerai la voir contenir cinq livres tout au plus pour pouvoir la renouveler un peu plus souvent et sans me sentir coupable. J’ai aussi beaucoup changé ma manière de consommer depuis mes premiers blogs littéraires. Même si mon budget a beaucoup augmenté, celui consacré à l’achat de livres a drastiquement diminué. Avant, il était compris entre 50 et 100 euros par mois. Actuellement, il tourne plus autour de 20 à 50 euros tous les trois mois environ. Vider ma PAL revient aussi à ma volonté de ne plus accumuler inutilement d’objets et les stocker en vue d’une utilisation prochaine.
C’est un article qui me tenait à coeur d’écrire, notamment depuis que j’ai vu la vidéo de Margaud Liseuse sur la PAL, angoisse ou plaisir [vidéo]. Nos avis divergent et j’avais envie d’y réagir, de donner mon avis sur la question. N’hésitez pas à en faire de même en commentaire !